J’aime faire le tour de l’étang du bourg, surtout en été car j’aime la chaleur et que les promeneurs sont plus nombreux .
C’est, en plus de mon jardin, un morceau de nature très proche de chez moi.
J’aime suivre l’évolution de la végétation au fil des saisons, observer les canards. Mon mari, Guy, les comptait très souvent, à travers le grillage de notre jardin, car marcher le fatiguait vite et qu’il préférait jardiner. Il faut dire que son grand potager était remarquable et qu’il s’en est occupé jusqu’à l’âge de 82 ans.
J’espère toujours croiser des personnes que je connaisse, au cours de ma promenade, mais c’est de plus en plus rare.
Je m’assois sur un banc pour me reposer et attendre une rencontre. Quelquefois , je poursuis ma marche jusqu’au cimetière, près de la tombe de mon beau-frère, René vacher, puis, plus loin je m’arrête au mur des souvenirs où reposent les cendres de Guy.
Je vis dans la maison de mes arrière- grands parents, Madame et Monsieur Camaret, que je n’ai pas connus. Mon arrière- grand-père était charpentier menuisier à Assérac.
Mes parents étaient marchands de vin à Guérande. L’entreprise livrait toute la Presqu’île et employait plusieurs ouvriers. On peut encore distinguer sur le mur d’une bâtisse située derrière le mail, devenue une maison d’habitation, le mot « Salmon » qui est le nom de mon père. Tous les ans, ce patron offrait à ses employés et à leur famille une journée de détente à Pen Bé. Tout le monde montait dans le camion de l’entreprise, et s’en allait gaiement pique-niquer sur la plage, pêcher à pied…